Le harcèlement scolaire dérive sur le web (E1)

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Il y a maintenant "peu de harcèlement scolaire qui n’utilise pas, dans son arsenal d’outils, le cyber-harcèlement", a estimé sur Europe 1 mercredi, Justine Atlan, directrice générale de E-enfance. Des assises nationales sur le harcèlement scolaire se sont tenues lundi et mardi. Il a notamment été décidé de fermer systématiquement les comptes Facebook des élèves harceleurs.

Justine Atlan a expliqué également qu’il y avait "plusieurs façons" de recourir au cyber-harcèlement sur Facebook. Les harceleurs peuvent ouvrir "un compte Facebook à un enfant" qui n’est pas sur le site et s’en servir "comme déversoir d’insultes à son égard".

Si l’élève a déjà un compte, il peut "avoir donné son mot de passe à un ami avant que leurs relations n’évoluent", selon la directrice générale d'E-enfance. Dans ce cas, "la personne va utiliser le mot de passe pour pirater le compte" de l’élève, a-t-elle détaillé. Enfin, les élèves harceleurs peuvent "se faire passer" pour leur victime, "insulter d’autres élèves et donner une fausse image" de l'élève visé, a estimé Justine Atlan.

Elle a également expliqué que E-enfance "a un contact privilégié" avec Facebook, qui est "à utiliser en cas d’urgence avérée". "C’est à nous de faire l’interface et de qualifier le harcèlement avec l’établissement scolaire qui est le seul capable de juger de la violence du harcèlement dont est victime un élève", a expliqué Justine Atlan.

En novembre 2010, la Cnil avait publié, sur son site, une page relative au cyber-harcèlement. .