Le "gang des Iveco" faisait dans le trafic d'utilitaires

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avec Pierre de Cossette , modifié à
INFO E1 - Six individus, soupçonnés d'avoir volé une centaine de camionnettes d'agences de location afin de les revendre au Maghreb, ont été mis en examen.

TRAFIC. On connaissait le trafic international de voitures de luxe volées, voici désormais celui… des utilitaires de locations. C'est en effet sur le vol et la revente de ce type de véhicule qu'une bande de malfaiteurs s'était spécialisée. Les gendarmes les soupçonnent d'avoir volé une centaine de camionnettes utilitaires à des agences de location afin de les revendre au Maghreb.  Six personnes ont été récemment interpellées et mis en examen pour vol en bande organisée. Le préjudice global imputé à ce "gang des Iveco" est estimé entre 2 et 3 millions d'euros.

Des vols espacés qui auraient pu passer inaperçus. La petite entreprise du "gang des Iveco" aurait pu durer encore longtemps. La bande a écumé 25 agences de location de véhicules en Ile-de-France en prenant bien soin d'espacer ses vols. Ainsi, les disparitions auraient pu passer pour de simples phénomènes isolés. Sauf que les plaintes des loueurs signalant les vols de camionnettes sont remontées jusqu'au bureau des gendarmes spécialisés dans l'analyse criminelle, à Rosny-Sous-Bois. Et des similitudes dans les différents dossiers ont fini par leur mettre la puce à l'oreille.

Toujours la même marque et le même modèle. Tout d'abord, les gendarmes ont relevé que les camionnettes volées étaient presque toujours de la marque Iveco, modèle 20 m3. Mais surtout, en épluchant les fichiers clients des agences de location, il leur est apparu que la plupart des utilitaires avaient été loués par les mêmes personnes, peu de temps avant les vols. Un détail d'autant plus étrange que les camionnettes se sont à chaque fois envolées alors que les clefs des véhicules restaient bien à l'agence.

Les enquêteurs de la section de recherches de Versailles tentent désormais découvrir le mode opératoire détaillé de ces malfaiteurs, dont les six individus mis en examen. Des hommes âgés d'une cinquantaine d'années,  qui écoulaient semble-t-il les fourgons en les expédiant vers les pays du Maghreb.