Le "dépeceur" va accepter l'extradition

Luka Rocco Magnotta à Paris.
Luka Rocco Magnotta à Paris. © REUTERS
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avec agences , modifié à
Le jeune homme a été présenté à un juge en Allemagne. La procédure prendra "quelques jours".

Luka Rocco Magnotta devrait bientôt retourner dans son pays. Le Canada préparait activement la demande d'extradition du "dépeceur" présumé arrêté lundi en Allemagne, a-t-on appris auprès du ministère de la Justice. Une extradition à laquelle le jeune homme ne s'opposera pas, a fait savoir le parquet de Berlin mardi.

"Il a été présenté à un juge qui a confirmé son arrestation. Il a dit qu'il ne s'opposerait pas à son extradition", a souligné Martin Steltner, porte-parole du parquet allemand, ce qui rendra la procédure "plus rapide et plus facile". 

"Notice rouge"

C'est en vertu d'une "notice rouge" d'Interpol que le Canadien de 29 ans, soupçonné du meurtre sadique d'un étudiant chinois à Montréal, a été arrêté lundi à Berlin. Selon la loi allemande, cela équivaut à une demande provisoire du Canada de son extradition, a expliqué une porte-parole du ministère, Julie Di Mambro, dans un bref communiqué.

Le Canada se prépare

Conformément à un traité en vigueur entre les deux pays, Ottawa doit maintenant déposer auprès de Berlin une demande officielle d'extradition, accompagnée de documents étayant les éléments de preuve à l'appui. Les responsables du ministère de la Justice chargés de la coopération internationale travaillent actuellement avec les collaborateurs du procureur général du Québec à réunir les documents nécessaires.

Alors que la première comparution du suspect devant un tribunal à Berlin est prévue mardi matin, le Canada continuera d'être informé sur l'évolution de cette affaire devant les tribunaux allemands, a ajouté Julie Di Mambro.

D'autres crimes ?

Par ailleurs, l'enquête sur Luka Rocco Magnotta est "loin d'être terminée", a déclaré lundi la police de Montréal, évoquant d'anciens dossiers qui pourraient être rouverts. "Quand on fait face à ce genre d'individus, on pense à d'autres crimes", a déclaré le commandant Ian Lafrenière, lors d'une conférence de presse, tout en ajoutant ne pas avoir "vraiment de crime particulier en tête".