Le calvaire d’Enzo devant les assises

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L’enfant est mort, en 2008, victime de coups. Sa mère et le compagnon de celle-ci sont jugés.

L’affaire avait bouleversé le petit village de Saint-Hilaire-de-Brethmas. Le calvaire d’Enzo, retrouvé inanimé dans son lit le 5 janvier 2008, victime de nombreux sévices, est aujourd’hui au centre des débats des assises du Gard. La mère de l’enfant et le compagnon de celle-ci comparaissent depuis lundi pour répondre de la mort de l’enfant, âgé de trois ans.

François Gimenez est accusé de "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner", ainsi que de "tortures et actes de barbarie ". Il encourt 30 ans de réclusion criminelle. La mère de l'enfant, Cindy Meyrueix, est, quant à elle, accusée de non-assistance à personne en danger et risque trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.

Déclarations contradictoires

Le 5 janvier 2008, à Saint-Hilaire-de-Brethmas, le petit garçon était retrouvé sans vie par sa mère, installée depuis peu avec son nouveau compagnon. Celle-ci prévient les secours. Les pompiers constatent le décès et repèrent la présence sur le corps de l'enfant de traces suspectes. La mère est placée en garde-à-vue. Son compagnon a pris la fuite et est arrêté le lendemain par les gendarmes.

L’autopsie révèlera de nombreux hématomes et ecchymoses sur le visage et toute la surface du corps, des traces de morsures humaines sur un bras et une jambe, des brûlures de cigarettes sur l'abdomen et sur un pied, ainsi que d'importants hématomes sur le crâne.

Le compagnon de la mère d’Enzo avait reconnu lors d’une audition, "avoir serré le coup d’Enzo car il pleurait sans arrêt". Avant de revenir sur ses propos. Ses propres enfants l’ont accablé au cours de l’instruction. Le verdict est attendu jeudi.