Le big bang du réseau de bus lyonnais

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MS avec Rémi Pierre, correspondant d'Europe 1 à Lyon, et AFP , modifié à
Les usagers vont devoir s'adapter au nouveau réseau lancé lundi. Un changement d’une ampleur inédite.

Les Lyonnais ont dû prévoir un peu plus de temps que d'habitude pour partir au travail lundi matin, le temps de s'y retrouver dans le nouveau réseau de transports en commun de l'agglomération. Le Sytral, le gestionnaire du réseau de bus de Lyon, a restructuré de fond en comble le réseau de bus de la ville, une transformation d’une ampleur inédite sur un réseau de transports en commun de la taille de celui de la région.

Tout a dû être modifié en moins de 24 heures. Quelques minutes avant le lancement officiel, les équipes du Sytral étaient encore sur le terrain pour les dernières vérifications. Nouvel habillage, arrêts abandonnés, chauffeurs de bus formés aux nouveaux trajets, tout devait être prêt pour que les usagers s'y retrouvent facilement.

132 lignes modifiées sans hausse tarifaire

La quasi-totalité des 132 lignes de la région ont ainsi été modifiées et 230 nouveaux arrêts ont été créés pour les 1,3 million d'habitants des 65 communes couvertes. Les bus effectueront ainsi 3 millions de kilomètres de plus chaque année, sans aucune hausse tarifaire.

Pour accompagner ce changement qui risque de bousculer les habitudes, des guichets d'information renseignent depuis plusieurs jours déjà les voyageurs : 400 agents sont déployés sur le terrain depuis une semaine. Depuis le printemps dernier, les usagers ont été informés, via courriers et points d'information. Lundi matin, des employés en t-shirt rouge, aux couleurs du réseau de bus, renseignaient les Lyonnais un peu perdus.

Des ajustements possibles en fonction des doléances

Le gestionnaire du réseau a déjà prévu de prendre en compte les doléances des usagers et pourrait annoncer quelques ajustements dans les jours à venir.

Cette opération radicale a pour but d'augmenter de 10% le nombre d’usagers du bus. Une hausse censée compenser les 42 millions d'euros de l'opération. A terme, il s’agit d'inciter les habitants du Grand Lyon à délaisser la voiture. L'objectif est ambitieux, selon les spécialistes, car les habitants du Grand Lyon sont déjà ceux qui, après Paris, recourent le plus aux transports en commun, pour 15% de leurs mouvements. Reste à voir si l'opération aura l'effet escompté.