Le SOS des oubliées de Lejaby à Sarkozy

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avec Jean-Luc Boujon , modifié à
Les salariées de Rillieux-La-Pape, promis à la fermeture, attendent un geste du chef de l'Etat.

Les oubliées de Lejaby veulent faire entendre leurs voix. Une semaine après l'annonce de la reprise du site Lejaby d'Yssingeaux, en Haute-Loire, avec la sauvegarde de 93 emplois, les ouvrières des autres sites du groupe en appellent à Nicolas Sarkozy.

Et cette date n'a pas été choisie en par hasard.Le président de la République se rend mardi à Bourgoin-Jallieu, en Isère, pour visiter les locaux de Photowatt, pionnier français des panneaux solaires, et leur présenter le plan de sauvetage qui pourrait leur permettre d’éviter la faillite.

Noëlle a passé trente ans dans l'usine de Rilleux-La-Pape. Comme les 140 ouvrières, elle attend sa lettre de licenciement. "Ce que j'ai à dire à Nicolas Sarkozy, c'est qu'il n'est pas loin. Il va être à Bourgoin-Jallieu. Pourquoi ne fait-il pas un détour par Lejaby aussi ? Pourquoi s'occuper de tout le monde, d'Yssingeaux et toutes ces femmes qui sont complètement désespérées de chez Lejaby Rillieux, pourquoi il ne vient pas essayer de trouver LA solution miracle ?", s'insurge Noëlle au micro d'Europe 1.

"Qu'il vienne nous voir"

"Je déteste l'injustice et tout a été injuste chez Lejaby ! On a été licenciées au bout de 30 ans en 15 minutes. On est complètement perdues. On est sous antidépresseurs. Monsieur Sarkozy a dit qu'il n'oublierait pas les autres personnes de Lejaby", insiste la salariée de Lejaby.

"C'est le petit espoir que j'ai : qu'il tienne parole. Qu'il vienne nous voir aussi, nous les licenciées de Rilleux-La-Pape. On est comme toutes ces nanas d'Yssingeaux qu'il a reçues à l'Elysée. Qu'il vienne nous voir. Nous on a besoin de travailler", conclut Noëlle.