Le Di-Antalvic retiré du marché

L'interdiction de ces médicaments sur le marché français avait été annoncée le 31 janvier
L'interdiction de ces médicaments sur le marché français avait été annoncée le 31 janvier © MAXPPP
  • Copié
avec Anne Le Gall , modifié à
Les anti-douleur contenant du DXP, comme le Di-Antalvic ou le Propofan, ne sont plus en vente.

Les Français en étaient les plus gros consommateurs au monde. Le Di-Antalvic, le Propofan et les génériques contenant du DXP (dextropropoxyphène), un anti-douleur, ont été retirés mardi du marché en raison du bénéfice insuffisant face au risque de décès en cas de surdosage.

L'annonce du retrait de ces médicaments avait été faite lors de la publication, le 31 janvier, à la suite de l'affaire du Mediator, de la liste des 77 médicaments et 12 familles de produits sous surveillance renforcée.

65 morts par an en France

Très populaire en France, le Di-Antalvic était consommé par huit millions de personnes. Mais pris à forte dose, le DXP peut entraîner des problèmes respiratoires cardiaques ou rénaux. En Grande-Bretagne, ce médicament a été à l'origine de 300 à 400 décès, du fait de surdosages assez souvent volontaires. En France, le nombre des décès dus à un surdosage a été beaucoup plus limité, avec quelque 65 morts par an, dont 90% seraient des suicides.

Changer les habitudes

Pour le Dr Daniel Hannequin, il va maintenant falloir convaincre les patients qu'il existe des alternatives. Beaucoup de ces prescriptions peuvent être modifiées en donnant du paracétamol ou des anti-inflammatoires, comme l'ibuprofène, estime au micro d'Europe 1 ce responsable de la section anti-douleur de l'hôpital Trousseau à Paris.

Mais il faudrait avant tout changer le rapport qu'ont les Français avec les médicaments. "Est-ce que toute plainte douloureuse doit nécessiter un médicament, n'y a t-il pas des alternatives non médicamenteuses ? Je crois qu'il y a beaucoup de progrès à faire en France", assure ce médecin.