Lauvergeon se dit victime d'une "cabale"

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avec AFP

L'ex-patronne d'Areva Anne Lauvergeon s'est dite jeudi victime d'une "cabale" et d'un "acharnement hors du commun" pour avoir "dérangé des intérêts" haut placés, alors qu'elle est mise en cause dans l'acquisition désastreuse des gisements d'uranium africains d'Uramin.

Dans un entretien au Monde, Anne Lauvergeon, qui critique explicitement l'action du patron d'EDF Henri Proglio, assure également ne pas être "animée par un esprit de vengeance" si elle était amenée à faire un retour sur le devant de la scène en cas d'élection de François Hollande, dont elle est proche.

"Je suis triste et consternée de la cabale menée contre moi. On ment sur l'essentiel", affirme au quotidien l'ancienne présidente du directoire du géant nucléaire français.

Elle explique les attaques contre elle par le fait qu'elle aurait "dérangé des intérêts de toute nature, des réseaux et des intermédiaires dont je ne soupçonnais même pas l'existence il y a quelques années", dit Anne Lauvergeon, qui s'en prend également à Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, et à l'influent ancien patron d'EDF François Roussely. "J'ai catalysé la foudre divine!", s'exclame-t-elle.

Sur le volet Uramin, dans lequel Anne Lauvergeon a déposé plainte pour un espionnage de son mari et d'elle-même par la société suisse Alp Services, "Atomic Anne" dément de nouveau avoir caché les réserves réelles d'Uramin à l'Agence des participations de l'Etat (APE).

"C'est faux! Toutes les expertises et les due diligences (examens des comptes de la société visée, ndlr) ont été données à l'APE", répond-elle.