La semaine de 4,5 jours oui, mais quand ?

Une école à Marseille. La municipalité a déjà indiqué qu'elle ne passerait à la semaine de 4,5 jours qu'en 2014.
Une école à Marseille. La municipalité a déjà indiqué qu'elle ne passerait à la semaine de 4,5 jours qu'en 2014. © REUTERS
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avec agences
Certaines villes appliqueront la réforme des rythmes scolaires dès 2013, d'autres attendront 2014.

2013 ou 2014 ? Alors que les communes ont jusque fin mars pour choisir la date d’entrée en vigueur de la semaine de 4,5 jours dans les écoles de leur territoire, la décision des grandes villes est particulièrement surveillée. Vincent Peillon joue là sa crédibilité. Le ministre de l'Education nationale n’a, en effet, pas caché qu’il espérait qu'au moins 50% des élèves passeront aux quatre jours et demi dès septembre 2013.

Quelles villes se lancent dès la rentrée prochaine ? Quelles sont celles qui ne sauteront le pas qu’en 2014 ? Quels maires hésitent encore entre les deux options? A un mois de l’échéance et à un peu plus d’un semestre de la rentrée 2013, Europe1.fr fait le point.

• Ces villes qui y vont dès 2013. Pour Grenoble, Dijon et Belfort - bastions de la gauche - c’est décidé : ce sera la rentrée 2013. "Pour l'heure", les villes d’Angers, Aubervilliers, Bourges, Brest, Caen, Montreuil, Nantes, Pau, Rennes, Rouen, Saint-Etienne, Saint-Denis et Villeurbanne partent aussi pour une application de la réforme dès la rentrée 2013, estime l'Association des maires de grandes villes (AMGVF) citée par Localtis. D’après l'association Ville et Banlieue, Grande-Synthe, dans le Nord-Pas-de-Calais, serait également prête à sauter le pas. Et puis il y a le cas particulier de Toulouse : la quatrième ville de France, dirigée par les socialistes, n’avait jamais cédé à l’abolition de la semaine de 4,5 jours par la droite en 2008.

• Celles qui ne se lanceront qu’en 2014. "J'ai décidé d'attendre 2014", a annoncé mardi dernier le maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb en concédant le poids du "problème financier". Auxerre, Chalon-sur-Saône, Boulogne-Billancourt, Le Havre, Marseille, Perpignan, Versailles et encore Toulon ont aussi annoncé avoir opté pour 2014. A Montpellier, la maire socialiste indique, elle, "s'orienter vers 2014" mais aucune décision définitive n'aurait été prise. Nice aussi attendra 2014 : le maire UMP de la ville, Christian Estrosi, s'est dit "scandalisé" par le manque de concertation.

• Ces villes qui hésitent encore. Officiellement, la ville de Lille réfléchit encore à la meilleure option mais, d’après les témoignages recueillis sur place par le correspondant d'Europe1 Lionel Gougelot, tout porte à croire que la réforme sera repoussée à 2014. A un an des municipales, la maire socialiste Martine Aubry souhaiterait en effet se donner du temps. Ce report à 2014, s’il devait se confirmer, ferait quelque peu désordre rue de Grenelle : à Lommes, une commune associée à Lille, l’application de la semaine de 4,5 jours a été présentée comme un exemple par Vincent Peillon. Bordeaux rendra, pour sa part, sa décision le 15 mars. A Paris, Bertrand Delanoë, favorable à la réforme dès 2013, rendra, lui, sa décision finale à la fin du mois de mars. A Mulhouse, le maire UMP, partisan de la réforme, se donne lui aussi le temps de la réflexion. Besançon, Cergy-Pontoise, Dunkerque, Le Mans, Metz, Nancy, Strasbourg et Villeneuve d'Ascq n'ont pas encore pris de décision tout comme Limoges et Clermont-Ferrand qui, elles, aimeraient toutefois être prêtes dès 2013. Amiens et Reims poursuivent la concertation. L'association Ville et Banlieue croit savoir que Chanteloup-les-Vignes, Talence, Rillieux-la-Pape et Allonnes attendront 2014.

• Et les communes en milieu rural ? Dans un communiqué, l'Association des maires ruraux (AMRF) estime qu'un "nombre important" de communes ne s'engagera pas pour la rentrée 2013 du fait de "trop d'inconnues et d'obstacles".