La résistance des sinistrés s'organise

© Europe 1 / Stéphane Place
  • Copié
Gabriel Vedrenne (avec Stéphane Place) , modifié à
Certains, dont la maison a été classée en zone noire après Xynthia, contestent les choix de l'Etat.

Les zones noires ne seront pas remises en cause. C’est le message qu’ont martelé François Fillon et Nicolas Sarkozy en début de semaine, tout en prenant soin de déminer le terrain grâce à la nomination de "délégués à la solidarité". Mais les habitants des communes sinistrés ne semblent pas se résigner et organisent la résistance.

A Aytré, en Charente-Maritime, les sinistrés ont ainsi créé une association de défense des intérêts des victimes de Xynthia, présidée par Marie Olivia Rocca.

"Je ne veux pas être indemnisée, je veux rester chez moi", explique-t-elle :

Même son de cloche à La Faute-sur-Mer, où un responsable de l'Association de victimes de la ville, Yannick Lange, a confirmé que le "zonage serait contesté la semaine prochaine par référé".

Les zones noires contestées

Même les élus des villes concernées rejoignent les rangs des contestataires, alors même que certains ont attribué des permis de construire sur des zones pourtant considérées comme à risque et devant respecter les plans de prévention du risque inondation, institués en 1995.

"Comment vont-ils expliquer qu'une maison qui n'a pas eu d'eau doit être rasée, alors qu'une autre, juste en face, ne sera pas détruite alors qu'elle avait eu 1,60 m d'eau", a dénoncé Maurice Milcent, maire de l'Aiguillon-sur-Mer, qui estime à 25 le nombre de cas à contester sur les 241 maisons vouées à la destruction.

Les sinistrés demandent des explications

Quelque 529 sinistrés vendéens ont pris rendez-vous avec la cellule d'indemnisation installée dans les deux communes de La Faute-sur-Mer et l'Aiguillon-sur-Mer où 915 maisons devront être rasées.

Pour faire face à la demande, "nous allons doubler les moyens à partir de demain", a expliqué Frédéric Rose, directeur de cabinet de la préfecture de la Vendée.

- Les sinistrés ont-ils raison de contester le classement en zone noire de leur maison ?