La lettre de Treiber a été postée dans l'Yonne

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Adressée à Périco Légasse, critique gastronomique à Marianne, elle a été postée près du lieu de la fuite de Jean-Pierre Treiber.

"Je ne me suis pas évadé, j'ai repris une petite partie de [ce que] les assassins, "les vrais" m'ont volé". Jean-Pierre Treiber justifie son évasion dans une lettre destinée à être publiée et accompagnée d'un mot adressé au critique gastronomique de Marianne, Périco Légasse, que l'hebdomadaire publie jeudi sur son site internet.

Selon des informations obtenues vendredi par Europe 1, cette lettre a été postée dans l'Yonne, près du lieu de la fuite de Jean-Pierre Treiber. Elle a transité par le centre de tri de Monéteau, proche d'Auxerre, qui traite le courrier de la grande partie sud du département. La lettre manuscrite a bien été rédigée par Jean-Pierre Treiber, a confirmé vendredi le procureur d’Auxerre. Mais, pour le moment, il est impossible de savoir où elle a été postée précisément.

Dans cette lettre, le détenu en cavale dénonce une instruction à charge. "J'avais confiance en la justice mais je me suis trompé, on s'est acharné sur moi, sur mon entourage, en oubliant d'approfondir les relations de Géraldine" [Giraud] écrit-il. "On ne m'a jamais accordé la présomption d'innocence", ajoute-t-il encore.Jean-Pierre Treiber clame son innocence et demande que des pièces du dossier soient transmises à ses avocats et à la presse. Il affirme qu'il sera présent à son procès.

Le fuyard avait joint au courrier sa carte de détenu de la maison d'arrêt d'Auxerre pour prouver son identité. La lettre manuscrite et pleine de fautes d'orthographe a été postée lundi de l'Yonne. Il a choisi Périco Légasse pour ses "coups de gueule pour l'agriculture raisonnée", indique Marianne.

Jean-Pierre Treiber s'était évadé de la maison d'arrêt d'Auxerre le 8 septembre dernier, en se dissimulant dans un carton. Il était écroué depuis novembre 2005 pour l'enlèvement et l'assassinat de Géraldine Giraud et Katia Lherbier. Il devait être jugé devant les assises en juin 2010 et risque la réclusion à perpétuité.

"Il n'a rien à réclamer à la société ", a déclaré vendredi sur Europe 1, Gérard Geneste, l'avocat de la famille Lherbier :

 

 

Voir la lettre en pdf :page 1 - page 2.