La foi de Merah en question

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Frédéric Frangeul avec Martin Feneau , modifié à
Un an après les tueries de Toulouse et Montauban, les musulmans locaux s’interrogent toujours.

Le trouble. Dans le quartier toulousain des Izards, où vivait Mohamed Merah, les jeunes musulmans sont toujours hantés par son souvenir.  Avec cette question récurrente : quel est le rapport entre les motivations religieuses de Merah et ses actes criminels ? Car, un an après les tueries de Toulouse et Montauban, les justifications religieuses du "tueur au scooter" interpellent les adolescents.

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Des questions. "A partir du moment où une personne va tuer des innocents en criant "Dieu est grand" et en mettant cela sur le dos de notre religion, je me dis : "est-ce que c’est vraiment ça, notre religion ?", s’interroge ainsi Malik, une musulman toulousain de 20 ans qui fréquente la mosquée des Izards.  

"Ce n'est pas le djihad". Pour dissiper tout malentendu, l’imam a un discours très clair vis-à-vis des jeunes qui l’interrogent sur le cas de Mohamed Merah. " Je réexplique et je donne des exemples pour illustrer le fait que le djihad, c’est comme la guerre. Or, un individu qui fait le djihad en tuant des innocents, dans un pays qui n’est pas en guerre, ce n’est pas le djihad", fait-il valoir.

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Eviter les confusions. Pour l’imam, les actes  du "tueur au scooter" n’ont rien à voir avec les préceptes religieux de l’islam. "Mohamed Merah ne fréquentait pas les mosquées", soutient l’imam. "Son acte n’est pas le fruit de l’éducation religieuse", conclut-il. Dans ses prêches, l’imam rappelle d’ailleurs systématiquement aux fidèles les principes qui régissent leur religion. Pour éviter, un an après l’affaire Merah, les confusions et les dérives vers l’islam radical.