La dent dans le steak était celle d'une invitée

Les convives avaient alerté la presse et mis en cause le fabriquant, qui était en fait innocent.
Les convives avaient alerté la presse et mis en cause le fabriquant, qui était en fait innocent. © MAX PPP
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Maire-Laure Combes avec AFP et Sandrine Prioul , modifié à
Les convives avaient alerté la presse et mis en cause le fabriquant, qui était en fait innocent.

Une dent dans son steak haché. C'est la surprise, peu comestible, qu'avait trouvée une femme invitée à dîner par des amis. Les hôtes avaient alerté la presse et mis en cause le fabricant et le supermarché. Mais des analyses ADN ont montré que la dent appartenait en réalité à la convive.

Des analyses ADN formelles

La comparaison des analyses génétiques de la dent, couronnée de métal, et des échantillons prélevés sur les deux femmes présentes ce jour-là à la table a révélé "sans contestation possible" qu'elle appartenait "à une des personnes qui étaient présentes autour de la table", a indiqué le procureur de la République adjoint d'Angers. Et plus précisément, à la convive qui avait mangé la viande.

La femme, son conjoint et leurs hôtes ont été convoqués au commissariat d'Angers en début de semaine, précise le Courrier de l'Ouestqui a révélé l'affaire. La propriétaire de la dent aurait alors affirmé ne pas s'être rendu compte "tout de suite" de l'avoir perdue.

Les soupçons d'escroquerie réfutés

Quant au couple qui avait cuisiné le steak et alerté la presse, il a fait savoir par la voix de son avocat qu'il se sentait "abusé". Les hôtes réfutent "avec véhémence toutes allégations tendant à les soupçonner d'auteurs de tentative d'escroquerie". Le 8 août 2011, en révélant les faits, le couple avait annoncé son intention de porter plainte.

La direction du groupe Carrefour, mis en cause, avait alors expliqué qu'il apparaissait "impossible de retrouver un corps étranger de ce type au regard des procédures de contrôle qualité très strictes et des processus de fabrication d'un steak haché". Une enquête interne à l'usine de production Bigard de Quimperlé, dans le Finistère, avait également écarté l'hypothèse d'un acte de malveillance.

L'affaire classée sans suite

Le parquet d'Angers a finalement classé l'affaire sans suite. Il a estimé que "les éléments de la tentative d'escroquerie ne sont pas réunis, notamment parce que celle qui a perdu la dent n'est pas celle qui a dénoncé les faits".

Le supermarché n'a de son côté pas encore décidé s'il allait demander réparation. Il a néanmoins réaffirmé à Europe 1 que cette affaire était la preuve que ses contrôles qualité étaient fiables.