Thierry Saussez, ex patron de la communication gouvernementale, questionné lundi par RTL sur le rapport critique de la cour des comptes sur ce secteur, a lancé un "défi solennel" de transparence aux régions et départements, majoritairement à gauche. Dirigeant de 2008 à 2010 le Service d'information du gouvernement, il s'est emporté contre "le torrent de démagogie qui déferle sur la communication en général". Faisant valoir que "les deux tiers des dépenses de communication de l'Etat sont consacrés aux campagnes de communication", essentiellement sécurité routière, lutte contre le cancer, environnement, campagnes de recrutement", il a admis que concernant les sondages, critiqués par les magistrats financiers, "probablement", sur les 2000 ou 3000 sondages commandés chaque année, "il y a peut-être une dizaines de bricoles qui n'allaient pas".
"La transparence, elle est pour tout le monde, pas seulement pour l'Etat qui est le plus contrôlé". La Cour des comptes a épinglé dans un rapport les dépenses de communication du gouvernement (sondages, coaching), engagées dans des conditions "contestables", sur des sujets parfois éloignés de l'action publique.