La Nouvelle-Calédonie sur la voie de l'apaisement

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La compagnie aérienne Aircal et le syndicat indépendantiste USTKE ont signé jeudi un protocole d'accord.

La grève générale entamée la semaine dernière en Nouvelle-Calédonie à l'appel de l'Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE) devrait être suspendue. Certains barrages et piquets de grèves ont déjà été levés, a déclaré Alphonse Pujapujane, vice-président du syndicat. "La décision de suspendre appartient à une assemblée générale qui aura lieu à 18h00 (09h00 heure de Paris). En toute logique, on devrait lever la grève", a-t-il dit par téléphone.

Le protocole d'accord a été signé vers 03h00 du matin par le président du conseil d'administration d'Aircal, Nidoish Naisseline qui, "suite aux événements, aux pressions de l'Etat, du gouvernement local, a été prié de venir", a souligné le responsable syndical. Les militants de l'USTKE, deuxième syndicat local, multiplient depuis fin juillet les barrages et le mouvement a été émaillé d'incidents qui ont culminé mercredi avec la blessure par balle d'un gendarme.

Deux escadrons de gendarmes supplémentaires doivent arriver d'ici la fin de la semaine en Nouvelle-Calédonie, où 28 membres des forces de l'ordre avaient déjà été blessés lundi. "Les barrages ont été levés à Saint-Louis (dans l'agglomération de Nouméa), de même que les piquets de grève dans les entreprises de négoce", a dit Alphonse Pujapujane. Les derniers blocages devraient cesser si la grève est suspendue.

Le vice-président de l'USTKE a cependant prévenu que le mouvement n'était pas terminé. Le syndicat réclame toujours la libération de son président, Gérard Jodar, et d'autres syndicalistes, condamnés à des peines de prison pour des violences liées à ce conflit. "On réactivera (la grève générale) pour la deuxième phase de notre mobilisation qui concerne la libération de nos camarades" et l'obtention d'un "procès équitable" en appel, a-t-il déclaré.