La Courneuve : trois mises en examen après les tirs sur la police

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Une femme et deux hommes ont été mis en examen dimanche dans l'affaire des tirs à la kalachnikov à La Courneuve, mi mai.

Une jeune femme de 21 ans et deux hommes de 24 ans ont été mis en examen dimanche matin dans l'affaire des tirs à la kalachnikov à La Courneuve. En garde à vue depuis mercredi, ils ont été déférés devant un juge dimanche matin.

L'un des deux hommes a été mis en examen pour "détention d'arme et de munitions de première catégorie", "transport d'arme et de munitions de première catégorie", "association de malfaiteurs" et "tentative d'évasion en bande organisée" et risque jusque dix ans de prison. Les mêmes chefs d'accusation pèsent sur le second ainsi que "tentative de meurtre en bande organisée sur officiers de police". Il encourt pour sa part la réclusion à perpétuité. Les deux hommes ont été présentés au juge des détentions et libertés qui les a placés en détention provisoire.

La jeune femme a été mise en examen pour "détention d'arme et de munitions de première catégorie" et "obstacle à la justice par recel" et placée sous contrôle judiciaire. Elle risque une peine pouvant aller jusqu'à trois ans de prison.

Solange Moracchini, qui assure l'intérim au poste de procureur, a par ailleurs précisé qu'une autre procédure, ouverte le 24 juin avec la découverte d'une boîte de munitions, avait été annexée au dossier pour vérifier si les munitions utilisées lors de l'attaque proviennent ou non de cette boîte.

Mercredi, des balles de kalachnikov avaient été retrouvées à La Courneuve mais "ce n'était pas chez l'un des trois jeunes placés en garde à vue" avait indiqué une source judiciaire.

Dans la cité des "4.000" de La Courneuve, des tirs à l'arme de guerre -une kalachnikov de calibre 7,62 mm- avaient été essuyés le dimanche 17 mai par un fourgon de police convoyant deux gardés à vue, lors d'un guet-apens tendu par plusieurs individus. Ce type de violence, très rare en banlieue parisienne, avait suscité une vive émotion, notamment parmi les forces de l'ordre. A l'époque où elle était ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie avait promis qu'elle serait "sans pitié" pour les auteurs des tirs.