LGV Hendaye : "les procédures continuent"

  • Copié
avec AFP

Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a assuré mardi les élus aquitains que "les procédures continuent" concernant la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Bordeaux-Hendaye, menacée de report après 2030, a rapporté le président de cette région, Alain Rousset (PS). "Le ministre nous a assurés que les procédures continuent", a déclaré à la presse Alain Rousset. C'était la première fois que les grands élus aquitains, dont le maire de Bordeaux Alain Juppé (UMP) ou les présidents des conseils généraux de Gironde et des Pyrénées-Atlantiques, Philippe Madrelle (PS) et Georges Labazée (PS) rencontraient le ministre pour défendre la ligne Bordeaux-Hendaye qui fait partie des projets que le rapport Duron sur les transports n'a pas retenus comme prioritaires. "'Les procédures continuent', cela veut dire que les acquisitions foncières au sud de Bordeaux pour constituer un sillon réservé à la LGV continuent", a poursuivi M. Rousset, qualifiant le ministre de "très prudent". "M. Cuvillier nous a dit que le rapport Duron définit des priorités, hiérarchise, et qu'il appartient au gouvernement de faire des choix", a déclaré Martine Lignières-Cassou (PS), députée-maire de Pau.

>> A LIRE AUSSI - LGV, routes : tous les projets ne seront pas réalisés

"La poursuite des procédures est très importante parce que les deux dossiers qui nous concernent, avec Bordeaux-Toulouse, sont très anciens". "Le Sud-Ouest est un trou noir en matière de lignes à grande vitesse", a défendu M. Rousset, également président de l'Association des Régions de France. "Le financement ne paraît pas insurmontable", a-t-il ajouté, rappelant son idée d'une "participation des usagers" et de revenus issus d'une taxe carbone. Il a aussi mis en avant les risques de contentieux avec des collectivités au sud et à l'est de Bordeaux, vers Hendaye et Toulouse, qui, dans le montage financier, ont participé au financement de Tours-Bordeaux et réclameraient d'être remboursées si la LGV ne desservait pas leurs territoires. Enfin M. Rousset a indiqué que le président du gouvernement basque espagnol, Inigo Urkullu Renteria, a rappelé par lettre à M. Cuvillier que côté espagnol, les trains à grande vitesse arriveront à la frontière en 2018. "Il est impossible d'attendre 2030, y compris pour la ligne Bordeaux-Toulouse puisque l'aéroport de cette ville est saturé", a-t-il plaidé. Jean-Marc Ayrault dévoilera le 9 juillet le grand plan d'investissements du gouvernement, qui comportera un volet transports.