Le président de la Ligue des droits de l'homme Jean-Pierre Dubois a dénoncé mercredi sur Europe 1 le "climat d'hystérie sécuritaire" régnant à l'approche des élections régionales, alors que les conditions du placement en garde à vue d'une jeune fille de 14 ans après une bagarre a relancé la polémique. "Nous perdons la tête. Vous avez des gamines qui se bagarrent sur le trottoir. Il n'y a eu aucune infraction, aucune procédure judiciaire sérieuse qui soit ouverte", a dénoncé Jean-Pierre Dubois. "Nous demandons que la police respect le droit. Tout ça pourrait être une simple réflexion de bon sens si on n'était pas dans un climat d'hystérie sécuritaire", affirmé le président de l'organisation, qui a déploré qu'à l'approche des élections, le pouvoir fasse "risette au front national". Interrogé sur la proposition de la garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie d'assurer la présence d'un avocat après 24h de garde à vue, il a rétorqué qu'apparemment, "le gouvernement français ne sait pas qu'il existe une cour européenne des droits de l'homme, qui exige qu'un avocat soit présent depuis la première heure".