L’ex-patron de l’IGS dément toute faute

Eric Meillan, ancien patron de l'IGS, se défend de la moindre faute déontologique dans l'affaire qui touche l'institution qu'il dirigeait.
Eric Meillan, ancien patron de l'IGS, se défend de la moindre faute déontologique dans l'affaire qui touche l'institution qu'il dirigeait. © MaxPPP
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FF avec AFP , modifié à
Eric Meillan nie avoir truqué une enquête interne pour écarter des fonctionnaires de police.

L'ancien patron de l'IGS monte au créneau pour défendre cette institution. Alors que la police des polices est mise en cause dans une affaire d'enquête truquée, Eric Meillan, son ex-directeur, nie s'être rendu coupable de la moindre faute déontologique, dans un entretien à parismatch.com mis en ligne lundi.

Interrogé sur les accusations de truquage de procès-verbaux d'audition, Eric Meillan, le directeur de l'Inspection générale des services (IGS) de 2003 à 2010 rétorque : "Falsifier un PV (...) ce n’est pas le style de la maison. Surtout dans une procédure judiciaire".

"Aucun élément tangible"

"Peut-être s’est-il passé des choses dont je n’ai pas eu connaissance", concède-t-il. "Je n’ai aucun élément tangible pour mettre en cause l’honnêteté de mes enquêteurs", insiste toutefois l'ancien responsable policier, aujourd'hui retraité.

La justice cherche à établir si l'IGS a faussement mis en cause quatre policiers dans un trafic présumé de titres de séjour dans le but d'écarter dans le contexte de la présidentielle de 2007, un haut fonctionnaire de la préfecture de police de Paris marqué à gauche Yannick Blanc.

Yannick Blanc voyait des complots sans arrêt"

L'ancien patron de l'IGS dément lui toute intervention de nature politique dans cette affaire : "Je n"ai reçu aucune instruction dans cette affaire, ni dans aucune autre d’ailleurs".  "Prétendre que j’ai été un proche du pouvoir, ça m’amuse!", affirme encore Eric Meillan.

Certes, avec Yannick Blanc, "nous n'avons jamais eu beaucoup d’atomes crochus, lui et moi", car "j’avais l’impression qu’il méprisait les policiers et qu’il voyait des complots sans arrêt", explique Eric Meillan. Mais il dit n'avoir jamais cherché à monter une cabale qui, selon lui, n'aurait pas été utile. "Un haut fonctionnaire comme Yannick Blanc, vous le faites partir du jour au lendemain. Pas besoin de monter un "chantier"! Vous lui trouvez un placard doré et c’est tout".

Pas le "grand amour" avec Michel Gaudin

"Quant à Michel Gaudin, le préfet de police de Paris auprès de qui j’aurais été aux ordres selon Le Monde, sachez une chose : entre lui et moi, ça n’a jamais été le grand amour!".  Eric Meillan a-t-il transmis des éléments de cette enquête judiciaire à sa hiérarchie? "Jamais!", réplique-t-il.

A propos des accusations de Daniel Vaillant convaincu que son portable avait été écouté pendant cette enquête : "Pas à ma connaissance! On n’écoute pas un ancien ministre de l’intérieur", rétorque Eric Meillan.