Le temps maussade du mois de juin ne devrait pas s'étaler durant tout l'été. C'est en tout cas ce que croient savoir les météorologues de MeteoNews. Les prévisions à trois mois de cette société privée de météorologie laissent entendre que l’été sera plus chaud qu’en 2011.
"Le mois de juillet s’annonce meilleur que l’an dernier, où l’on avait eu un mois de juillet très frais, un peu ensoleillé mi-figue, mi-raisin. Il devrait faire assez beau dans le Sud et un peu moins beau dans la moitié Nord. Le mois d’août devrait être beaucoup plus estival, avec des températures au dessus des normales", estime Frédéric Decker de MeteoNews pour qui le taux de fiabilité des prévisions est élevé à 64%.
Pas de scénario envisagé
Mais à Météo France, les prévisions divergent. Les climatologues ne privilégient "aucun scénario ni en température, ni en précipitations". "On ne sait pas dire dans quelle situation on va se retrouver", a confié François Vinit consulté par Europe 1. La raison ? La fiabilité est trop faible.
Alors à quel prévisionniste peut-on se fier ? Pour prévoir le temps à venir, Météo France, comme MeteoNews, travaillent à partir de plusieurs modèles mathématiques. Il en existe une petite dizaine à travers le monde - européen, américain, français, japonais, ... -, qui établissent chaque mois des prévisions météorologiques à l'échelle du globe. Tous couplent des données sur les océans et l'atmosphère. Ces modèles dépassent très largement les frontières françaises, mais les prévisionnistes en tirent des conclusions locales.
Météo France se base sur un grand nombre de modèles mathématiques et estime que les prévisions ne sont fiables que si tous les modèles de référence se positionnent sur le même plan. Problème : pour la zone de l'Europe de l'ouest en particulier, les calculs ne s'accordent que trois fois sur dix.
Pas de canicule cet été
Les météorologues s’accordent toutefois sur le fait qu’il n’y aura pas de canicule cet été. Car actuellement les sols sont extrêmement gorgés d’eau. "Quand les sols sont humides comme ils le sont actuellement, la chaleur provoque en effet une forte évaporation qui a tendance à refroidir l’atmosphère", précise le spécialiste de MeteoNews, Frédéric Decker.