L'avocat corse, Me Garbarini placé en garde à vue

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Chloé Triomphe , modifié à
Les policiers l’interrogent sur son rôle auprès de l'un de ses clients, le chef présumé de la bande du Petit Bar.

L’avocat corse Pascal Garbarini a été placé en garde à vue mercredi matin à Nanterre dans les locaux de la brigade nationale de lutte contre la criminalité organisée corse (BNLCOC). Une structure crée en 2012 après les assassinats de l’avocat Antoine Sollacaro et de Jacques Nacer, président de la chambre de commerce et d’industrie.

Me Garbarini trop proche d'un de ses clients ? Les enquêteurs souhaitent entendre Pascal Garbarini dans le cadre d’une enquête ouverte en 2012 par la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille (JIRS). L'enquête porte sur ce que l’on appelle la "bande du Petit Bar", une équipe de malfrats d’Ajaccio, dont le chef présumé, Jacques Santoni, a été interpellé et mis en examen la semaine dernière pour blanchiment d’extorsion de fonds.

Me Pascal Garbarini est en effet son avocat "historique". Et les policiers s’interrogent sur son rôle auprès de ce client. Selon les informations d’Europe 1, ils le soupçonnent d’outrepasser ces fonctions. Ils se basent notamment sur les déclarations d’une personne entendue la semaine dernière en garde à vue, qui pense qu’un avocat  sert d’"homme de main" à la bande du Petit Bar pour le blanchiment. Dans ces déclarations, cette personne n’a toutefois pas désigné nommément Me Pascal Garbarini.

Une garde à vue attendue. L’avocat, qui était convoqué mercredi matin, à 8 heures, s’attendait à être entendu sous le régime de la garde à vue. Il avait même prévu d’être assisté de Me Henri Leclerc. Pascal Garbarini avait aussi alerté le barreau de Paris de ce qu’il dénonce comme des tentatives de déstabilisation dans des dossiers particulièrement sensibles. Lundi soir, l’avocat avait en effet eu la surprise de recevoir les coups de fil de trois journalistes qui voulaient vérifier s’il était effectivement en garde à vue. L’information leur avait été donnée… par le cabinet du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls qui s'était félicité la semaine dernière du "coup décisif" porté à la bande du Petit Bar.