L'ambulancière harcelait les pompiers

L'ambulancière passait en moyenne 21 appels par jour aux pompiers.
L'ambulancière passait en moyenne 21 appels par jour aux pompiers. © MAXPPP
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En deux ans, elle a passé plus de 8.000 faux appels. Elle a écopé de deux ans de prison.

C'est sa dixième condamnation depuis 2004 pour des faits similaires. Une ambulancière de 36 ans a écopé mercredi de trois ans de prison, dont un avec sursis, devant le tribunal correctionnel de Rennes pour avoir passé plusieurs milliers de faux appels aux pompiers, rapporte Ouest France.

En deux ans, cette habitante de la région de Rennes a téléphoné plus de 8.000 fois aux secours, ce qui représente en moyenne 21 appels par jour. L'ambulancière signalait à chaque fois de fausses tentatives de suicide, des malaises ou des vertiges. Elle souffre en fait du syndrome de Münchhausen, une pathologie caractérisée par le besoin de simuler une maladie. Le but : attirer l'attention ou la compassion.

Un appel sur dix en 2011

Déjà écrouée depuis plusieurs mois, elle est repartie en prison après l'audience. Le tribunal correctionnel a estimé que les appels de la trentenaire étaient "malveillants" et comprenaient "des divulgations d'informations fausses de sinistres de nature à provoquer l'intervention des secours".

A chaque appel reçu, les pompiers ont l'obligation de déclencher une intervention et d'envoyer une équipe. Une règle particulièrement pénalisante pour les secours rennais : en 2011, un appel sur dix reçu par le centre opérationnel départemental d'incendie et de secours d'Ille-et-Vilaine provenait de cette femme.