L’ADN synthétique au secours de policiers

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Frédéric Frangeul , modifié à
Une nouvelle technique a permis aux enquêteurs parisiens d’interpeller un voleur de colis postaux.

L'info. C’est une technique qui est de plus en utilisée pour démasquer les cambrioleurs. L’utilisation d’un ADN synthétique a permis aux policiers d’interpeller lundi dernier un homme qui volait des colis postaux dans les boîtes aux lettres après avoir agressé deux facteurs à Noisy-le-Grand, en février dernier, comme le révèle jeudi le Parisien.

Comment ça marche ? Pour parvenir à leurs fins, les enquêteurs ont "piégé" un colis, en y déposant une substance chimique, inodore, incolore et inoffensive. Ce colis, qui comportait également une puce de traçage, a été porté disparu lundi dernier. Mais, grâce au dispositif mis en place, les enquêteurs ont pu suivre son parcours. Ce qui a permis d’interpeller le voleur l’après-midi même à Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis.  Le suspect a été confondu par l’apparition de traces fluorescentes quand ils ont balayé son corps avec une lampe à ultraviolet. Il s’agissait en fait des traces déposées par la substance chimique placée dans le colis dérobé.

Ce type de technique constitue-t-il l’avenir de la police scientifique ? "Dans un avenir proche, on pourrait imaginer l’utilisation de l’ADN synthétique pour identifier les auteurs d’émeutes urbaines", confirme Laurent Pène, ingénieur en chef au laboratoire de l’Institut national de la police scientifique, à Lyon. "A  la manière de paint-ball, les policiers pourraient par exemple tirer sur les émeutiers des balles contenant des marqueurs invisibles. Ces derniers pourraient permettre, en cas d’interpellation des suspects, de les confondre en prouvant avec certitude leur présence sur les lieux des émeutes", détaille cet expert, interrogé par Europe1.fr. "Toutefois, tempère-t-il, ce type de technique doit, pour être appliqué, bénéficier d’un cadre légal qui, aujourd’hui n’existe pas".