Kerviel : un témoin nie toute "machination"

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avec AFP

Avant la venue très attendue à la barre d'un témoin clé de la défense de Jérôme Kerviel, l'un des responsables du trading de la Société Générale a nié jeudi devant la cour d'appel de Paris toute "machination" à l'encontre du prévenu. Maxime Kahn, 41 ans, a expliqué comment il avait "débouclé" (soldé) en janvier 2008 les positions prises par Jérôme Kerviel pour un montant "surréaliste", selon lui, de 50 milliards d'euros.

Le dimanche 20 janvier au soir, a-t-il raconté, sa hiérarchie lui a demandé de venir le lendemain à 08H00 à la Société Générale pour mener "une opération client" qui devait rester "confidentielle", du fait de sa taille notamment. "Si le marché avait su que la Société Générale était en train de déboucler une position +surnaturelle+", la banque n'était "plus solvable", elle aurait été confrontée à une "crise de liquidités" fatale, selon lui.

Pendant trois jours, il a effectué des opérations de trading sans même savoir qu'il était en train de déboucler les positions de Jérôme Kerviel. Les montants étaient tels qu'il a cru à des opérations liées aux subprimes (crédits hypothécaires américains).  "La Société Générale avait une exposition assez significative à l'immobilier américain", a-t-il expliqué, c'était donc "l'hypothèse la moins improbable, compte tenu des volumes".