Une cinquantaine de personnes -avocats, magistrats et syndicalistes- se sont réunies mercredi à la mi-journée devant le Palais de justice de Paris pour dénoncer notamment la lenteur de la justice qui règle les conflits du travail. Actuellement, les plaignants attendent une audience 10 à 12 mois en moyenne à Paris, deux ans à Nanterre et 30 à 36 mois en Seine-Saint-Denis, a regretté André Legault, du syndicat des cadres CFE-CGC.
"Le temps est une donnée essentielle et il est beaucoup plus difficile d'attendre pour un employé que pour l'employeur", a insisté de son côté une représentante du Syndicat de la magistrature. "Il arrive qu'un salarié, réclamant la requalification de son CDD en CDI, arrive en audience alors que son contrat est déjà terminé depuis longtemps", a dit André Legault. "La justice prud'homale manque de moyens partout: de personnels de greffe et administratifs, de locaux, de fournitures administratives -- même de codes du travail-- et bien sûr de tribunaux", a affirmé de son côté Jean-Pierre Gabriel de la CGT.