Journée de mobilisation contre l'austérité

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avec AFP

Des rassemblements sont prévus mardi dans toute la France contre le plan d'austérité du gouvernement perçu comme "injuste", à l'appel des syndicats, dont la CGT et la CFDT, qui toutefois ne s'attendent pas à une mobilisation massive à quatre mois de la présidentielle. C'est après l'annonce début novembre par le Premier ministre, François Fillon, d'un deuxième plan de rigueur, que l'intersyndicale - CGT, CFDT, FSU, Solidaires et Unsa- a décidé de riposter.

Mais après la journée de mobilisation en demi-teinte du 11 octobre - marquée par des manifestations et des grèves limitées- les syndicats se sont cette fois contentés d'appeler à des rassemblements. Au total 185 initiatives sont prévues dans tout le pays, selon la CGT.

Le but de ces actions, selon Bernard Thibault, est de dire aux élus qu'ils font "fausse route" et qu'ils risquent de conduire le pays à une "récession". Mais, il a admis toutefois que malgré un "fort mécontentement", le contexte n'était pas propice à une mobilisation massive. "Il y a du doute sur notre capacité aux uns et aux autres à être entendus", a-t-il argué rappelant le refus du président Nicolas Sarkozy de "prendre la mesure du mécontentement social" lors de la réforme des retraites.

De son côté, FO - dont le mot d'ordre est la grève- a laissé le choix à ses unions départementales de participer à la mobilisation unitaire. Toutefois, son numéro un, Jean-Claude Mailly, ne sera pas sur le pont de la Concorde, mais aux côtés des ouvriers d'une usine à Saint-Omer (Pas-de-Calais).