Intrusions dans deux centrales nucléaires

La centrale nucléaire de Civaux, visitée mercredi par Hervé Couasnon.
La centrale nucléaire de Civaux, visitée mercredi par Hervé Couasnon. © MaxPPP
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avec AFP , modifié à
Un homme est entré dans la centrale de Civaux. Plus tôt, la centrale de Bugey avait été visitée.

Hervé Couasnon n'en est pas à son premier coup d'éclat. Ce "poète-escaladeur", trublion originaire de Périgueux et habitué des actions médiatiques, a réussi mercredi à pénétrer dans l'enceinte de la centrale nucléaire de Civaux, dans la Vienne. C'est la deuxième intrusion dans une centrale nucléaire en quelques heures : un peu plus tôt dans la journée, un militant de Greenpeace a survolé celle de Bugey, dans l'Ain et a atterri en parachute sur le site.

Interpellé en début d'après-midi, Hervé Couasnon a "déjoué la surveillance des vigiles d'entrée", profitant du passage d'un camion de livraison, selon la gendarmerie. Hervé Couasnon affirme avoir pénétré dans le périmètre de sécurité de la centrale, "caché dans un taillis". D'après les gendarmes, il est entré dans la zone dite "surveillée", "la plus éloignée des bâtiments de la centrale".

Un appel aux candidats

Le but de ce "poète-escaladeur", qui s'était lancé dans la course à la présidentielle avant d'abandonner en février : demander aux "candidats qui débattront ce soir qu'ils tiennent leurs promesses […] car les Français en ont marre de la société dans laquelle ils vivent".

Pour le rechercher, 25 membres du Peloton spécial de protection de gendarmerie (PSPG) et neuf patrouilles du groupement départemental de gendarmerie de la Vienne, ainsi que deux équipes cynophiles, ont été mobilisés.

Hervé Couasnon a réussi à faire parler de lui à maintes reprises, notamment en avril 2011, quand il a escaladé la façade de la mairie de Limoges pour lancer sa candidature à la présidentielle. En 1989, il avait escaladé la façade de la prison de Nice quand l'ancienne animatrice de télévision Danièle Gilbert y était incarcérée. Et en 2002, c'est à l'Assemblée nationale qu'il s'était illustré, arrivant jusqu'aux pieds du Premier ministre d'alors, Jean-Pierre Raffarin, pour lui remettre une coupe.