Ile-de-France : alerte à la pollution

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avec AFP , modifié à

Le seuil d'alerte à la pollution aux particules, le plus élevé, a été déclenché mardi après avoir été déjà dépassé la veille, a annoncé Airparif, organisme chargé de la qualité de l'air en Ile-de-France. La préfecture de police a annoncé la baisse de 20 km/h, jusqu'à mardi minuit, de la vitesse maximale autorisés sur toutes les routes de la région, et notamment appelé à "limiter l'usage des véhicules diesel non équipés de filtre à particules" ainsi que "les transports routiers de transit".

Les feux de cheminée en foyer ouvert sont interdits, et il est demandé à la population de "privilégier les activités calmes". Ce niveau est déclenché pour les PM 10 (particules au diamètre inférieur à 10 microns) à partir d'une concentration de 80 microgrammes de particules par m3 d'air.

Alors que seul le niveau d'information avait été déclenché lundi matin -- supérieur à une concentration de 50 microgrammes--, il s'avère que le niveau d'alerte avait été en fait atteint dans la journée, indique le site d'Airparif. Les épisodes de pollution aux PM10 sont fréquents en hiver, avec l'augmentation des émissions liées au chauffage, principalement à bois, et de conditions météorologiques souvent défavorables à la dispersion des polluants.

En 2012, en Ile-de-France, les seuils d'information et d'alerte ont été dépassés durant 19 jours en hiver (janvier-février-novembre-décembre), 17 jours en mars-avril, et un jour en mai. Générées par l'industrie, le chauffage et le transport (diesel), les particules peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardio-vasculaires. Les plus fines d'entre elles (moins de 2,5 microns), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, ont été classées "cancérogènes certains" par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Une étude publiée lundi indique qu'une exposition prolongée aux particules fines a un effet néfaste sur la santé même lorsque les concentrations restent dans la norme dictée par l'Union européenne, bien moins stricte que celle recommandée par l'OMS.