Il y a 10 ans, le Concorde s'écrasait

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
113 personnes périrent dans le crash du supersonique sur un hôtel à Gonesse.

La mairie de Gonesse, dans le Val d'Oise, a organisé dimanche une cérémonie à l'occasion du dixième anniversaire du crash du supersonique d'Air France qui a fait 113 morts le 25 juillet 2000.

Le soir, le Concorde de Gonesse fait la une des journaux télévisés :

"La Ville organise une cérémonie à la mémoire des victimes de l'accident du Concorde dimanche 25 juillet à 11 heures à la stèle érigée à proximité immédiate du lieu du crash", avait annoncé la mairie. "Un dépôt de gerbe sera suivi d'une minute de silence puis du discours du maire, Jean-Pierre Blazy, et de celui d'un témoin de l'accident", avait-on précisé au cabinet du maire.

Le terrain mis aux enchères

Le mardi 25 juillet 2000, un Concorde s'écrasait sur un hôtel de Gonesse, moins de deux minutes après avoir décollé de l'aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle. Le crash fera 113 morts dont quatre victimes au sol. La majorité des 100 passagers étaient allemands.

Une stèle, sobre structure de verre transpercée par un triangle de métal en forme de fuselage, avait été inaugurée en 2006. Elle jouxte le terrain de 44 hectares situé au lieu dit "la patte d'oie" à la sortie de la ville de Gonesse, lieu où s'est écrasé le Concorde. Mis aux enchères en janvier dernier, ce terrain laissé à l'abandon depuis dix ans n'a pas trouvé acquéreur.

Le procès en cours

Quelques jours plus tard débutait le procès du crash du Concorde pour quatre mois de débats techniques. Le tribunal correctionnel de Pontoise rendra son jugement le 6 décembre. Six prévenus, la compagnie Continental Airlines, deux de ses employés et trois anciens cadres français de l'aéronautique, étaient jugés pour homicide involontaire.

Le parquet a requis 175.000 euros d'amende contre Continental Airlines, 18 mois de prison avec sursis contre ses deux employés, 2 ans de prison avec sursis contre l'ancien directeur du programme Concorde Henri Perrier, 80 ans, et la relaxe des deux autres prévenus français.

Selon l'accusation, une lamelle perdue par un DC10 de Continental Airlines sur la piste de décollage du Concorde aurait fait éclater un pneu, qui a perforé le réservoir et déclenché une inflammation du carburant, menant à la perte du supersonique.