Il veut être reconnu comme un Michelin

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avec AFP , modifié à
Jean-Philippe Rouchon, 43 ans, a formulé un recours en filiation. Il sera fixé le 12 octobre.

Sa mère s’appelle Annick Rouchon. Son père, Jean-Philippe Rouchon en est certain, n’est autre que Patrice Michelin, petit-fils d'André Michelin, un des deux frères fondateurs du groupe de pneumatiques de Clermont-Ferrand. Pour faire reconnaître cette filiation, Jean-Philippe Rouchon a formulé un recours qui a été examiné mardi par le tribunal de grande instance de Paris. La décision sera rendue le 12 octobre prochain.

Jean-Philippe Rouchon affirme que sa mère a vécu avec Patrice Michelin, "le mouton noir de la famille Michelin", pendant quatre ou cinq ans après sa naissance, dans un appartement appartenant à la famille Michelin. Les deux hommes se seraient revus pour son dix-huitième anniversaire, puis à nouveau "deux, trois fois" au cours des années suivantes.

Une affaire de famille devenue très médiatique :

"Ce qu'il m'a laissé de meilleur, c'est de m'avoir toujours accueilli comme son fils, même si on n'a pas construit d'intimité. C'était quelqu'un d'assez fermé mais très sensible, qui souffrait de la situation", assure Jean-Philippe Rouchon.

Problème : André Michelin est mort en 2006, sans avoir apporté d’éléments pour appuyer les démarches de reconnaissance de filiation déjà engagées à l’époque par Jean-Philippe Rouchon. Et sans le mentionner pour sa succession.

"Tous les héritiers ont droit à une rente"

A 43 ans, Jean-Philippe Rouchon veut avant tout "qu'on reconnaisse que je suis son fils, porter son nom, pour ma mère et surtout pour mes enfants. Et qu'on me le dise officiellement". Aujourd’hui ostéopathe dans le Puy-de-Dôme, il l’affirme aussi : "Tous les héritiers ont droit à une rente et j'ai droit à ma part comme les autres".