La nouvelle présidente de la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde), Jeannette Bougrab, a déclaré, dans un entretien au Figaro publié lundi, qu'elle ne souhaitait pas installer, au sein de l'institution qu'elle dirige, une "culture du soupçon". Jeanette Bougrab refuse à cet effet que la Halde procède à "des testings aveugles qui pointent les entreprises du doigt ou des inspections surprises". La successeur de Louis Schweitzer a en outre indiqué au journal son point de vue concernant le concept de réussite des immigrés. "La réussite protège. Mais elle n'éteint pas tous les préjugés", a-t-elle noté, ajoutant qu'il fallait "déconstruire les stéréotypes, être dans la pédagogie d'un côté". D'après elle, "chacun est en partie responsable de son parcours. Il faut s'accrocher, apprendre les codes, travailler. Ne pas ressasser". Et de conclure: "L'Etat doit donner sa chance à chacun, mais ce n'est pas une nourrice".