Guéant s'adresse aux nouveaux "patrouilleurs"

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avec Guillaume Biet, Sébastien Ruffet et AFP , modifié à
Le ministre de l'Intérieur a rencontré les patrouilles de policiers, mises en place lundi.

Des policiers en tenue, qui patrouillent à pied par groupe de deux ou trois. Ce sont les "patrouilleurs". Cette nouveauté voulue par le ministre de l'Intérieur est entrée en action lundi dans quatre villes. Claude Guéant est allé à leur rencontre à Mantes-la-Jolie vendredi.

Les patrouilleurs "endossent et assument complètement toutes le facettes du métier de policier, y compris la répression qui n'est rien d'autre que d'arrêter les délinquants pour les mettre à la disposition de la justice", a souligné le ministre. Claude Guéant a estimé que les patrouilleurs, "étant immergés dans la population (...) seront également en mesure d'accroître l'efficacité de la lutte contre la délinquance".

"Dissuasif pour le délinquant"

Pas question pour autant pour le locataire de la place Beauvau de comparer les patrouilleurs à la police de proximité de Lionel Jospin. Cette police de proximité a été "un formidable échec puisque cela a abouti à faire exploser la délinquance", a jugé Claude Guéant, qui venait de parcourir à pied une partie du centre ville.

Depuis le début de la semaine, ces "policiers de proximité nouvelle génération" sont visibles à Mantes-la-Jolie, Nice, Strasbourg et Poitiers. Le directeur central de la sécurité publique (DCSP), Jacques Fournier, réfute lui aussi toute comparaison avec la police de proximité. En plus d'être "visible pour la population", le patrouilleur est "dissuasif pour le délinquant, assure-t-il. Par ailleurs, il n'est "jamais seul" mais patrouille en binôme ou par groupe de trois.

Marseille, prochaine ville expérimentale

Objectif de ces patrouilles : rapprocher policiers et citoyens. Ils auront notamment pour objectif d'augmenter "la visibilité des policiers en tenue", de "mieux prendre en compte les attentes de la population" et de "remplir les objectifs traditionnels de prévention, dissuasion et répression", explique le patron de la DCSP.

L'expérimentation sera menée pendant deux mois, avant une évaluation qui pourra permettre d'envisager une "généralisation à l'ensemble des circonscriptions de sécurité publique", a indiqué Jacques Fournier. Marseille pourrait rejoindre rapidement le dispositif.