Grippe A : Fillon dit non aux généralistes

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Les médecins libéraux souhaitaient participer à la campagne de vaccination. Pour des "raisons logistiques", le premier ministre s’y refuse.

C’est désormais confirmé : les médecins libéraux ne participeront pas à la campagne de vaccination contre la grippe A. Ils en avaient pourtant émis le souhait ces derniers jours, face à la saturation des centres de vaccination. Mais mardi, à l’issue d’une réunion interministérielle à Matignon destinée à rendre plus efficace le dispositif, François Fillon a clos le débat. "Il n'y aura pas de vaccination par les médecins libéraux pour des raisons qui sont évidentes", a déclaré le premier ministre.

François Fillon a d’abord invoqué des "raisons logistiques". "Les vaccins sont des vaccins multidose, ils ne peuvent pas être répartis dans n'importe quelles conditions", a-t-il assuré. Par ailleurs, "les médecins libéraux ont à faire face à une considérable épidémie de grippe qui doit les mobiliser complètement", a souligné le premier ministre.

Une autre raison, plus officieuse, a trait au coût de l’opération. Les médecins réquisitionnés dans les centres de vaccination sont en effet payés 66 euros de l’heure, l’équivalent de trois consultations. Si les généralistes vaccinaient dans leur cabinet, cela coûterait beaucoup plus cher à la Sécurité sociale.

Comme l’a souhaité Nicolas Sarkozy lundi, François Fillon a annoncé un renforcement du dispositif, dont la mesure phare est l’ouverture de certains centres de vaccination le dimanche. "Dans les grandes agglomérations, sur décisions qui seront prises par les préfets et par le ministère de l'Intérieur, ces centres pourront être ouverts le dimanche", a-t-il annoncé. "Il y avait à peu près 600 centres ouverts à la fin de la semaine dernière, il y en a 1.080 aujourd'hui. Ces centres seront ouverts, notamment en zone urbaine de 8 heures à 22 heures et ils seront ouverts toute la semaine y compris le samedi", a-t-il ajouté.

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