Gaza : une manifestation à Paris malgré l'interdiction

Des manifestants commencent à converger place de la République
Des manifestants commencent à converger place de la République © Cécile Bouanchaud / Europe 1
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Plus de 5.000 personnes ont convergé vers la place de la République pour dénoncer l'opération militaire israélienne à Gaza. Une quarantaine d'interpellations ont eu lieu.

L'INFO. L'interdiction ne les empêche pas de manifester. Près de 5.000 personnes, selon une estimation de l'AFP et d'une journaliste d'Europe 1 sur place, se sont réunies samedi à partir de 15 heures place de la République à Paris pour manifester contre l'opération israélienne à Gaza. La place étant bouclée, la manifestation est devenue un sit-in. Deux heures plus tard, la police annonçait une quarantaine d'interpellations.

"Israël hors de Palestine, il est fini le temps des colonies", "Israël assassin, Hollande complice", "Israël, casse-toi, la Palestine n'est pas à toi", "Nous sommes tous des Palestiniens," scandaient les manifestants. De jeunes hommes hissés sur une colonne ont activé des fumigènes aux couleurs de la Palestine et brûlé un drapeau israélien, sous des applaudissements.

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© Cécile Bouanchaud / Europe 1

Un rassemblement interdit. Samedi, le Conseil d'Etat a confirmé l'interdiction de la manifestation et Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, a prévenu qu'il tiendrait pour responsables les organisateurs en cas de débordements. Et pour cause : le week-end dernier, une manifestation avait gravement dérapé à dans le quartier de Barbès, à Paris. Mercredi, une manifestation autorisée s'était déroulée dans le calme.

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Un dispositif policier renforcé. Le ministère de l'Intérieur a donc déployé un important dispositif. Au total, environ 2.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés dans la capitale. Vers 13h30, un policier était venu notifier aux organisateurs présents sur place que la manifestation était bien interdite et avait demandé à la trentaine de personnes rassemblées de se disperser. Tout près de la place, les forces de l'ordre montent notamment la garde à l'entrée de la rue Notre-Dame-de-Nazareth, où se trouve une synagogue. 

Interrogé sur ces risques de débordements, Alain Pojolat, du NPA, a rejeté la responsabilité dans le camp des autorités : "pour nous, tout débordement aujourd'hui sera la faute à l'interdiction par la préfecture de police d'une manifestation qu'on était parfaitement à même d'organiser sereinement", a-t-il souligné.

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