Gardiens de prison : une lettre pour Hollande

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avec AFP

Plusieurs centaines de surveillants pénitentiaires étaient rassemblés lundi matin devant des préfectures à l'appel de syndicats minoritaires pour alerter sur la sécurité des prisons et des personnels, sujet déjà à l'origine d'un mouvement national de blocage des prisons le 18 juin. Les rassemblements sont soutenus par FO pénitentiaire, le Syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS) et le SLJ (Syndicat libre justice) CFTC.

"Nous avons voulu dire aux préfets que la politique menée par Christiane Taubira (ministre de la Justice, ndlr) au niveau de l'administration pénitentiaire ne nous convient pas du tout", a expliqué Emmanuel Gauthrin, secrétaire général de FO pénitentiaire qui la juge "insuffisante". Les syndicats demandent notamment l'abrogation de l'article 57 de la loi pénitentiaire de 2009, qui interdit les fouilles à nu systématiques.

La grogne du monde pénitentiaire intervient dans un contexte de surpopulation carcérale record et malgré la présentation, début juin, par la ministre de la Justice d'un plan de sécurité des prisons de 33 millions d'euros. Le 18 juin, de nombreuses prisons françaises avaient été bloquées à l'appel du premier syndicat de surveillants Ufap-Unsa Justice afin d'exprimer le "ras-le-bol" de la profession. Selon ce syndicat, 4.000 agents sur 25.000 auraient participé à ce mouvement.