Furosémide : Teva demande du renfort

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Thomas Morel et Anne Le Gall , modifié à
Le laboratoire pharmaceutique veut multiplier le nombre d'équipes chargées de vérifier les boîtes de médicaments.

L'info. Bientôt deux semaines d'enquête, et toujours rien. Le laboratoire Teva, qui cherche à comprendre comment un somnifère a pu se retrouver par erreur dans une boite de diurétiques, n'a pour l'instant pas la moindre piste. Aucune anomalie n'a été détectée sur le site de fabrication, à Sens, et les contrôles de boîtes n'ont pour l'instant rien révélé non plus. Alors pour tourner la page le plus rapidement possible, le laboratoire veut accélérer la cadence des vérifications.

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700 boîtes contrôlées par jour. Un travail épuisant : il faut imaginer les salariés, qui se relaient par équipe de quatre, éjecter un à un les comprimés de chaque plaque avant de déchiffrer l'inscription gravée dessus pour s'assurer qu'il s'agit bien du bon médicament. Tout cela un rythme effréné, puisqu'il faut ouvrir 700 boîtes par jour, sous le contrôle d'un huissier. Pour s'assurer que la vigilance ne baisse pas, les équipes se relaient toutes les 20 minutes.

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Encore 70.000 boîtes à ouvrir. L'opération prend du temps : 3.000 boîtes provenant des lots suspects ont déjà été ouvertes, mais il en reste encore 70.000 à vérifier. C'est pour cela que Teva veut accélérer la cadence. Le laboratoire a décidé de doubler, voire tripler le nombre de ces équipes de contrôle. Car si le fabricant ne remet pas en cause le témoignage du pharmacien de Saint-Malo qui a donné l'alerte,  il espère bien avoir tiré l'affaire au clair avant la fin juillet.