Fessenheim : la sécurité des centrales renforcée

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avec Pierre de Cossette et AFP , modifié à
LA RÉPONSE DU BERGER - Le ministère de l’Écologie a annoncé des mesures de protection après l'action de Greenpeace mardi matin.

La réaction. Place Beauvau c'est la même rengaine. On assure, comme après chaque intrusion dans une centrale nucléaire, que jamais la sécurité du site n'a été menacée. Mardi matin, des dizaines de militants de Greenpeace ont réussi à s'introduire dans l'enceinte de la centrale nucléaire de Fessenheim. La réponse des autorités ne s'est pas fait attendre : plusieurs mesures pour renforcer la protection des centrales vont être prises, annonce le ministère de l'Ecologie.

Des protections supplémentaires. "Le gouvernement travaille au renforcement de la protection des sites" nucléaires, indique ainsi le ministère dans un communiqué. Les installations nucléaires seront désormais considérées comme "zones nucléaires à accès réglementé", ce qui va permettre de prendre des mesures de protection supplémentaires autour du site et d'accroître les capacités de surveillance (renseignement). Aux opérateurs, le ministère va en outre demander "de renforcer la protection physique des zones les plus sensibles au sein de leurs installations nucléaires", par exemple via des "barrières à haut voltage".

Des gendarmes spécialisés. Mardi matin, les autorités assurent avoir compris immédiatement qu'il s'agissait de vrais militants de Greenpeace, pacifistes, et non pas de terroristes déguisés. Ils justifient ainsi d'avoir pris le temps de les interpeller. Des pelotons de gendarmeries sont d'ailleurs spécialisés et patrouillent dans les centrales nucléaires. Une trentaine d'hommes, formés par le GIGN, est ainsi mobilisée dans chaque centrale en France. Ils sont capables, par exemple, de descendre en rappel le dôme du réacteur d'une centrale. Le coût de cette surveillance est assumé par EDF.

Un problème d'anticipation. Mais pourquoi les gendarmes n'ont-ils pas anticipé cette nouvelle intrusion de Greenpeace à Fessenheim ? Du côté des forces de l'ordre, on souligne le professionnalisme des militants et la difficulté de les surveiller. Il y a bien un problème de renseignement, concède l'entourage de Manuel Valls.

 

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