FT-suicides : Lombard conteste les liens

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avec AFP

L'ex-PDG de France Télécom Didier Lombard, convoqué mercredi par le juge chargé de l'enquête sur les suicides dans le groupe, se dit "conscient" des "secousses" subies dans l'entreprise mais refuse de lier les suicides survenus entre 2008 et 2009 aux plans mis en oeuvre à l'époque.

Selon M. Lombard, qui signe une tribune dans Le Monde daté de jeudi, "à aucun moment les plans conçus et mis en oeuvre par France Télécom n'ont été dirigés contre les salariés. Bien au contraire, ils étaient destinés à sauver l'entreprise et ses emplois".

"Je suis conscient que les bouleversements qu'a connus l'entreprise ont pu provoquer des secousses ou des troubles. Mais je conteste avec force que ces plans indispensables à la survie de l'entreprise aient pu être la cause des drames humains cités à l'appui des plaintes", écrit-il.

"Le terme de survie n'est pas exagéré. Depuis trente ans, aucun autre secteur que les télécoms n'a traversé de si profondes mutations", poursuit-il, soulignant que "l'explosion de la bulle internet affectant la capacité de France Télécom à rembourser sa dette supérieure à 68 milliards d'euros a mis en jeu la vie du groupe".