Estelle Mouzin : la piste Fourniret s'éloigne

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avec AFP , modifié à
Les expertises ADN réalisées sur les poils retrouvés dans le fourgon du tueur en série n'ont rien donné.

La piste Fourniret s'éloigne dans l'affaire sur la disparition d'Estelle Mouzin. L'expertise de milliers de poils et cheveux prélevés dans la voiture du tueur en série Michel Fourniret n'a pas permis de retrouver de traces de l'ADN de la jeune fille disparue, relève Le Parisien. Pour autant, les résultats négatifs de ces expertises génétiques ne constituent pas un prétexte suffisant à la clôture du dossier. Pour rappel, l'ombre du tueur en série planait sur la disparition d'Estelle Mouzin, le soir du 9 janvier 2003, alors que la jeune fille âgée de 9 ans rentrait de l'école.

Le fourgon passé au peigne fin. Cette expertise, avait été demandée par la partie civile en 2011 - au moment où la piste d'une implication de l'ogre des Ardennes n'était déjà plus privilégiée par les enquêteurs. Au total, selon les résultats des analyses, les quelques 4.000 éléments pileux prélevés dans le véhicule dont se servait le tueur en série au moment de la disparition de la fillette, n'ont pas révélé de trace de la présence de l'enfant. "C'est une porte qui se referme mais qui n'était plus franchement qu'entr'ouverte", a résumé le procureur de Meaux, Christian Girard.

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L'enquête se poursuit. Le procureur a par ailleurs indiqué que le dossier Mouzin n'était pas clos, soulignant qu'une équipe de la police judiciaire de Versailles était toujours chargée de cette enquête, plus de 10 ans après la disparition d'Estelle. "Il n'y a pas un trimestre, pas un mois, sans un courrier" de dénonciation à étudier, a assuré Christian Girard. A chaque fois qu'un meurtrier en série est arrêté, les enquêteurs tentent donc de vérifier un éventuel lien avec la disparition d'Estelle.

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Fourniret réaffirme son innocence dans l'affaire. Le père d'Estelle, Éric Mouzin, a déclaré de son côté que l'hypothèse d'une implication de Michel Fourniret dans la disparition d'Estelle Mouzin n'en était "qu'une parmi d'autres" sur laquelle "il ne faut pas se focaliser. Toutes ces enquêtes fonctionnent beaucoup par la délation, ou par la chance. Pour l'instant la balle n'est pas dans notre camp, espérons qu'elle y arrive", a-t-il commenté. Et d'espérer : "il y a encore des centaines de choses à vérifier". De son côté, l'avocat du tueur en série, condamné à la perpétuité pour sept meurtres de jeunes filles entre 1987 et 2001, assure que son client n'a rien à avoir avec cette affaire. "Michel Fourniret m'a toujours dit qu'il n'avait rien à voir là-dedans", a déclaré l'avocat du tueur en série, Me Grégory Vavasseur.