Essonne : critique du SM

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avec AFP , modifié à

Le Syndicat de la magistrature (SM) a accusé dimanche le ministère de l'Intérieur d'avoir diffusé des informations "factuelles" sur l'affaire des quatre meurtres de l'Essonne "en violation du secret de l'instruction et au risque de mettre l'enquête en péril". "Une partie de la presse a été avertie de (la première) interpellation avant même les deux juges d'instruction" d'Evry chargés du dossier, a affirmé le président du SM, Matthieu Bonduelle. De même, des journalistes ont été informés "par la place Beauvau du nom des personnes interpellées et de certains actes d'investigation en cours et à venir", a-t-il assuré.

"J'accuse la place Beauvau qui, parce qu'elle veut tirer prématurément les bénéfices, à quelques jours d'une élection, d'une enquête qui porte sur des faits très graves et angoissants pour la population, un, de violer le secret de l'instruction, deux, de mettre en péril les investigations", a poursuivi le magistrat. Et d'ajouter : "c'est extrêmement grave".

Deux hommes ont été interpellés samedi dans le cadre de cette enquête, l'un d'eux étant considéré par le ministère de l'Intérieur comme "un suspect très sérieux". Leur garde à vue a été prolongée dimanche.