L'Association des vétérans des essais nucléaires (Aven) a envoyé mercredi une lettre ouverte au ministre de la Défense Hervé Morin, l'accusant de ne pas avoir, "comme les parlementaires", tenu ses promesses à l'égard des soldats engagés en 1960 au Sahara et en Polynésie en 1996. L'Aven juge ainsi la loi sur la reconnaissance et l'indemnisation de toutes les victimes des essais nucléaires insuffisante, dénonçant pêle-mêle le nombre peu élevé de maladies reconnues comme étant induites par le travail en zone irradiée, l'opacité de la présomption de causalité et l'indigence du suivi médical des victimes. "Vous ne répondez même plus aux courriers de demande d’audience, signifiant de fait votre mépris", écrit l'Aven au ministre. Plus loin, l'association se demande si elle doit changer de mode d'action: "Quelles actions les associations Aven et Moruroa e Tatou doivent-elles entreprendre pour se faire entendre? Doit-on radicaliser nos mouvements?".