Enquête sur la nomination de Pérol

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Euroope1.fr (avec AFP) , modifié à
Une information judiciaire a été ouverte à Paris après une plainte de la CGT et Sud.

La polémique sur la nomination de François Pérol à la tête du groupe Banque Populaire-Caisse d'épargne (BPCE) n’est toujours pas éteinte un an après sa désignation. Une information judiciaire, confiée à un juge d'instruction, a été ouverte à Paris après une plainte avec constitution de partie civile de la CGT et Sud en novembre dernier.

Prise illégale d'intérêt

Les plaintes de la CGT et Sud des Caisses d'Epargne faisaient suite au classement sans suite en septembre par le parquet de Paris d'une enquête préliminaire sur la nomination de l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée à la tête du groupe bancaire. A l'issue des investigations, au cours desquelles François Pérol a été entendu par les policiers de la Brigade financière, le parquet avait considéré qu'aucune charge ne pouvait être retenue à son encontre et que le délit de prise illégale d'intérêt n'était pas constitué.

Les plaignants estiment que François Pérol, 46 ans, ancienne figure incontournable de la présidence sur les dossiers économiques et industriels, avait à ce titre joué un rôle essentiel dans la fusion des deux établissements bancaires dont il a pris la tête fin février juste après son départ de l'Elysée.

Cette information judiciaire pour prise illégale d'intérêt a été ouverte "courant mars" et confiée au juge d'instruction du pôle financier du palais de justice de Paris, Roger Le Loire. Le délit de prise illégale d'intérêts est passible d'une peine de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende. Le parquet de Paris, qui s'était prononcé contre l'ouverture d'une information judiciaire, a encore la possibilité de faire appel de l'ouverture de l'enquête.