Elle avait agressé une conductrice de bus

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Europe1.fr (avec Guillaume Biet) , modifié à
Une jeune femme a été condamnée pour une agression, suivie d'une grève, en Seine-Saint-Denis.

L’agression avait révolté les chauffeurs de bus dans toute la Seine-Saint-Denis. Le 9 mai dernier, leur collègue, Josette, conductrice sur la ligne 610, avait été frappée à Aulnay-sous-Bois par une jeune femme de 18 ans sous les yeux de sa fille qui voulait descendre là où le bus ne s’arrête pas.

Les conducteurs des Transports rapides automobiles (TRA) de tout le département avaient alors décidé de faire grève pendant plusieurs jours pour protester contre les conditions dans lesquelles ils exercent leur métier.

Depuis, Josette, qui s'était vu prescrire huit jours d'interruption temporaire de travail (ITT) n’a toujours pas repris le volant, elle souffre toujours de sa blessure à l’épaule.

"Bagarre entre filles"

Son agresseuse, qui comparaissait jeudi devant le tribunal correctionnel de Bobigny, a été condamnée mercredi à 7 mois de prison avec sursis et deux ans de mise à l'épreuve par le tribunal correctionnel de Bobigny. Le parquet avait requis 10 mois de prison avec sursis ainsi que deux ans de mise à l'épreuve. La défense demandait une condamnation à des travaux d'intérêts généraux, mettant en avant que la jeune accusée, 18 ans, avait reconnu les faits et n'avait aucun casier.

Durant l'audience, la présidente en a profité pour faire la morale à l'accusée qui, de l'aveu même de son avocate lors de sa plaidoirie, a donné le sentiment d'être totalement dépassée par l'importance prise par l'affaire, notamment sur le plan médiatique et politique.

La conductrice du bus, elle, n'était pas venue défendre sa version des faits devant le tribunal correctionnel. "C’est au-dessus de mes forces", soufflait-elle.