Échauffourées à l'usine Fralib

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avec AFP

Une bagarre a opposé lundi des salariés de l'usine Fralib (groupe Unilever) à des agents de sécurité sur le site de Gémenos (Bouches-du-Rhône), que le personnel occupe toujours pour s'opposer à sa fermeture annoncée il y a plus d'un an, selon des sources concordantes.

"Ce matin, des salariés et leurs représentants ont pris à partie les gendarmes et attaqué violemment les agents de sécurité, dont trois ont été blessés", a annoncé la direction de Fralib dans un communiqué.
Version contestée par les syndicats qui ont dénoncé les violences d'une "véritable milice patronale" dans un communiqué, précisant que cinq salariés, dont deux femmes, ont été blessés.

La direction déplore que le site "reste occupé illégalement malgré trois décisions de justice". Dans la dernière, rendue le 24 octobre, le juge des référés du tribunal de grande instance de Marseille avait menacé les salariés d'expulsion s'ils ne libéraient pas sous huit jours les accès à l'usine. Les syndicats CGT et CFE/CGC assurent qu'ils respectent cette décision, dont ils ont fait appel, mais la direction de Fralib estime que non et s'est rendue sur le site lundi matin pour la faire appliquer, accompagnée d'agents de sécurité, de gendarmes et de deux huissiers désignés par la justice.