Du sursis requis contre l’ex-principal

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avec AFP , modifié à
Mohamed Abdallah est accusé d’avoir simulé sa propre agression, en 2007 en Seine-Saint-Denis.

Le parquet de Bobigny a requis six mois de prison avec sursis à l’encontre de l’ancien principal adjoint d’un collège de Pierrefitte, en Seine-Saint-Denis. Mohammed Abdallah est jugé pour "dénonciation mensongère d'un crime". Il est soupçonné de s’être lui-même poignardé.

Le soir du 10 novembre 2007, il avait été retrouvé, baignant dans son sang, par le gardien du collège Pablo Neruda, où il travaillait. Un établissement réputé difficile. La blessure était peu profonde, mais Mohammed Abdallah avait tout de même été admis en réanimation à l’hôpital, dans un état grave.

Il aurait voulu rejoindre sa famille à la Réunion

L’affaire avait défrayé la chronique. L’ex-ministre de l’Education Xavier Darcos était allé au chevet du principal adjoint, et Nicolas Sarkozy avait convoqué en urgence une réunion sur la sécurité du collège en question.

Mais le parquet de Bobigny soupçonnait Mohammed Abdallah de s’être blessé lui-même pour rentrer à la Réunion, pour rejoindre sa famille. Il aurait en effet mal vécu la séparation d’avec sa femme et ses enfants. Les enquêteurs ont donc ouvert une information judiciaire en février 2008 pour "dénonciation d'un crime ou d'un délit imaginaire".

L’avocat de l’ex-principal adjoint a plaidé jeudi la relaxe pour son client, dénonçant un "dossier totalement à charge". La décision doit être rendue le 31 mars prochain.