Distilbène : au laboratoire de s'expliquer

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avec AFP

Martine Verdier, avocate de deux familles d'enfants dont le handicap serait lié aux effets du Distilbène (DES), vendu par UCB Pharma jusqu'en 1977, souhaite que le laboratoire apporte les preuves de son innocence, et non que les familles prouvent sa responsabilité. Me Martine Verdier a demandé jeudi à la cour d'appel de Versailles de reconnaître une "présomption de causalité", qui renverserait la charge de la preuve au profit des victimes.

"Depuis quinze ans que dure l'affaire du Distilbène, on a un recul suffisant sur les effets délétères du médicament donc si vous présentez ces effets et que vous avez été exposé au DES, le présomption de causalité impliquera que ce sera au laboratoire de démontrer qu'une autre cause est possible", a déclaré l'avocate.

Le Distilbène est le nom commercial d'une hormone de synthèse prescrite en France entre 1950 et 1977 aux femmes enceintes pour prévenir les fausses couches, les risques de prématurité et traiter les hémorragies de la grossesse.