Devenir Français est plus difficile

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F. C avec AFP et Raphaële Schapira , modifié à
Les étrangers devront passer un test de langue et montrer leurs connaissances de la France.

Depuis le 1er janvier, obtenir la nationalité française est plus difficile. La loi du 16 juin 2011 sur l'immigration et l'intégration, qui vient d’entrer en application, prévoit trois nouvelles conditions pour l’acquisition de la nationalité française. Europe1.fr fait le point.

Un test de langue. Les prétendants à la nationalité française devront justifier d'un niveau de maîtrise du français équivalent à celui d'un élève en classe de 3e. Concrètement, il faut être "apte à écouter, prendre part à une conversation et à s'exprimer oralement en continu", précise le site Service-public.fr. Jusqu'ici, c'est l'officier de la préfecture qui évaluait le niveau de langue lors d'un entretien. Désormais, le test est une épreuve orale de 45 minutes, qui comprend des exercices de compréhension de base. Le candidat doit répondre à 90 questions.

Exemples : A la question, qui est au téléphone ? Que devez-vous répondre ? 1/Jacques 2/ une chaise ou 3/merci beaucoup.

Un test de connaissances. Tout étranger devra également être capable de répondre à des questions sur l’Histoire de la France ou la culture du pays.

Des droits et devoirs. Une fois le niveau de français et de culture contrôlé lors d'un entretien d'assimilation, l'étranger sera appelé à signer une "charte des droits et devoirs du citoyen français". "Vous souhaitez devenir Français. C'est une décision importante et réfléchie. Devenir Français n'est pas une simple démarche administrative. Acquérir la nationalité française est une décision qui vous engage et, au-delà de vous, engage vos descendants", proclame le texte, avec une certaine solennité.  Le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant qui plaide pour une "assimilation" par "la langue et par l'adhésion aux valeurs essentielles de notre démocratie" a répété que la signature du document, était "un moment de solennité entre la nation accueillante et la personne accueillie".

Le droit du sol remis en cause ? En cas de victoire à la présidentielle, l’UMP s’est prononcée pour un retour à la loi Pasqua de 1993 sur l'acquisition de la nationalité. Aujourd’hui, en vertu du droit du sol, tout enfant né en France de parents étrangers devient automatiquement français à sa majorité s'il vit en France ou a vécu en France au moins 5 ans depuis ses 11 ans. L’UMP aimerait "inverser cette logique" : à 18 ans, les enfants nés de parents étrangers devraient ainsi "faire une demande écrite" pour obtenir la nationalité française.