Des centaines de salariés devant Goodyear

  • Copié
avec AFP , modifié à

Plusieurs centaines de salariés de Goodyear France étaient rassemblés jeudi matin et faisaient brûler des pneus devant le siège de leur entreprise à Rueil-Malmaison, où s'est ouvert un CCE sur le projet de fermeture de l'usine d'Amiens-Nord. Des salariés ont commencé à jeter divers projectiles, et notamment des pneus enflammés sur les forces de l'ordre qui ont investi le site des Hauts-de-Seine, pour en bloquer l'accès, avec des véhicules anti-émeutes. Un nouveau CCE sur le projet de fermeture de l'usine Amiens nord s'est ouvert jeudi matin au siège de Goodyear six ans après les premières annonces concernant la restructuration du site. Un second CCE, extraordinaire celui-là, est prévu dans l'après midi. Selon son ordre du jour, le CCE ordinaire doit détailler "la présentation du rapport de l'expert Secafi mandaté par le CCE, les mesures d'accompagnement social et l'analyse économique autour du projet de restructuration", selon un porte-parole de la direction.

>> A LIRE AUSSI - Goodyear : le patron de Titan dit-il vrai ?

Le rapport Secafi envisage des mesures alternatives, alors que la direction a annoncé fin janvier la fermeture de l'usine d'Amiens Nord, menaçant 1.173 emplois. Avant d'entrer en CCE Mickaël Wamen, secrétaire général CGT à Amiens nord et élu au CCE a évoqué "un rapport catastrophique". Il a affirmé qu'il allait "voter des délibérations pour que le plan social soit annulé le plus vite possible". "Il y a 6 ans jour pour jour, on nous a annoncé la fermeture du site et il n'y a pas eu un seul licenciement", a-t-il insisté, en soulignant la mobilisation des salariés d'Amiens Nord, venus selon lui à bord de 11 cars et partis tôt jeudi matin de leur usine pour rejoindre le siège du fabricant américain de pneumatiques. La CFDT défend de son côte "des propositions alternatives à l'appui du rapport de l'expert", notamment "la piste éventuelle d'un repreneur" et d'"un plan de départs volontaires qui pourrait concerner environ 400 personnes jusqu'à 56 ans", a indiqué Didier Raynaud, élu CFDT au CCE.