Des cas de gale à l’Elysée

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Des militaires de la Garde Républicaine dénoncent des conditions d’hygiène déplorables au sein du palais présidentiel.

Tout est parti d’une lettre anonyme, envoyée à l’Association de défense des droits des militaires et diffusée sur son site internet, mardi. "Madame, Monsieur, nous vous écrivons ce jour pour vous informer des conditions de travail déplorables au sein de la Garde Républicaine travaillant à l’Elysée […]"

"Nous rencontrons quatre cas de gale dans les rangs depuis un mois et demi" indique le courrier anonyme. Le quotidien 20 Minutes,qui révèle l’information dans son édition de mardi, évoque le signalement de "trois suspicions de cas de gales sur trois sous-officiers durant la période estivale", citant le service de presse de l’Elysée.

La réponse de la Gendarmerie, publiée mardi, va dans le même sens : seules trois "suspicions de cas de gale" ont été diagnostiquées. Aucun nouveau cas n'a été constaté depuis le mois d'août 2009, précise la gendarmerie. Des aménagements sanitaires ont été immédiatement prises et "permettront notamment de limiter la promiscuité, qui le principal facteur de risque de cette maladie".

En cause ? La vétusté des locaux dans lesquels travaillent et dorment 35 sous-officiers et officiers de la Garde Républicaine. Pêle-mêle sont évoqués des "lits armoires" dans lesquels dorment les gendarmes et "qui ne s’aèrent jamais", "des murs de plâtre qui tombent en lambeaux", "des chaises récupérées dans les ordures de l’Elysée", "une literie qui n’est quasiment jamais changée" et "des gardes qui investissent dans des draps jetables pour s’en protéger". La lettre parle également d’ "un local de vie prévu pour dix personnes maximum" où s’entasseraient 16 gendarmes.

"La fréquence de renouvellement des housses de matelas et d'oreillers sera augmentée", précise de son côté la présidence. "Parallèlement, une nouvelle répartition des effectifs évitera tout facteur de risque lié à la promiscuité. Les chambres prévues jusqu'à présent pour quatre personnes accueilleront désormais deux militaires."

> Retrouver l’intégralité de la lettre en PDF.