La mort d'une fillette à Stains en Seine-Saint-Denis a mis en lumière les problèmes de sécurité dans les lieux de culte évangéliques. A La Courneuve par exemple, certains sont même sous le coup d'arrêtés de fermeture mais ils ne sont pas appliqués, selon l'enquête d'Europe 1.
Dans la plupart des cas, ce sont d'anciens entrepôts ou de petits pavillons sans sortie de secours qui sont transformés en lieux de culte. Le maire de La Courneuve en a recensé presque une dizaine.
"Neuf fois sur dix des situations de dangers"
"Nous sommes mis devant le fait accompli" par ces communautés qui s'installent sans autorisation, témoigne Gilles Poux, le maire de La Courneuve. "Je découvre les choses quand les riverains m'alertent. A partir de là, je fais passer une commission de sécurité qui, neuf fois sur dix, constate des situations de dangers avérés", a-t-il précisé sur Europe 1. Mais "j'ai cinq ou six lieux avec des arrêtés de fermeture qui, malheureusement, continuent leurs activités", a-t-il déploré.
Le maire de la Courneuve est inquiet car d'autres accidents pourraient arriver. Seule solution pour lui : saisir la Préfecture qui a la possibilité de faire intervenir les forces de l'ordre.
"Pas de locaux pour les églises"
Un ancien local des pompes funèbres, trop petit pour les 500 fidèles, a déjà été évacué. Mais depuis, le pasteur de La Courneuve affirme qu'il a beaucoup de mal à trouver un nouveau lieu de culte.
"C'est compliqué dans le sens où il y a un dialogue de sourds. Les églises évangéliques sont tellement diabolisées. On les présente comme des sectes alors que pourtant nous n'en sommes pas. Il n'y a pas de locaux pour les églises. La mairie n'en veut pas. Vous vous retrouvez avec une centaine de personnes dans la rue", a regretté l'un des pasteurs au micro d'Europe 1. Cette autorité religieuse assure que les élus locaux lui opposent le principe de respect de la laïcité alors que, selon lui, son église a un rôle social pour les jeunes des quartiers.